Dans une intervention sur la chaîne nationale TVM, Rindra Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des Finances, a expliqué les raisons du gouvernement malgache pour imposer une taxe sur les transactions mobiles, un choix qui suscite des débats. Elle a reconnu d’emblée que toute taxe, qu’elle soit minime ou importante, reste difficile à accepter.
« Se faire taxer fait toujours mal, que l’on prélève peu ou beaucoup. Personne n’est content de se faire prélever de l’argent », a déclaré la ministre.
Face aux critiques, la ministre a défendu cette mesure en expliquant que le gouvernement a opté pour un secteur moins essentiel afin de limiter l’impact sur le quotidien de la population.
« Nous pourrions gagner plus en taxant le riz. Nous pourrions gagner plus en taxant les médicaments. Nous ne l’avons cependant pas fait », a souligné Rindra Rabarinirinarison, insistant sur le fait que le choix de taxer les transactions mobiles relève du « principe du moindre mal ».
En évitant de taxer les produits de base, le gouvernement cherche à réduire les pressions sur les ménages les plus modestes. Toutefois, cette justification n’apaise pas totalement les inquiétudes des utilisateurs des services mobiles, dont beaucoup considèrent cette taxe comme une charge supplémentaire dans un contexte économique déjà tendu.