Le Président Andry Rajoelina s’est rendu sur le terrain pour constater l’avancement des travaux de la première autoroute de Madagascar reliant Antananarivo à Toamasina. Accompagné de plusieurs responsables, dont le président du Sénat Richard Ravalomanana, le ministre des Travaux publics Richard Théodore Rafidison et le gouverneur d’Analamanga Hery Rasoamaromaka, il a débuté sa visite à Ambodifasina, au point kilométrique 0 (PK0), avant de poursuivre jusqu’à Talatavolonondry.
Dans son discours, le Président a réitéré son engagement à concrétiser ses promesses. « Ce que nous commençons doit être achevé. Vous êtes les témoins de l’histoire. C’est ici, au PK0, que nous construisons la première autoroute de Madagascar, 64 ans après l’indépendance », a déclaré le Président Andry Rajoelina. Le projet avance bien : la première section de l’autoroute, s’étendant sur 18 km entre Ambodifasina et Ambolo-Talatavolonondry, a déjà vu plus de 30 km de remblai achevés.
Objectif : 80 km d’ici fin 2025…
Le ministre des Travaux publics, Richard Rafidison, a assuré que l’objectif de terminer les 80 premiers kilomètres avant fin 2025 est en bonne voie. L’autoroute de 260 km en construction entre Antananarivo et Toamasina aura un impact positif à la fois sur l’économie et l’environnement : elle réduira la consommation de carburant des véhicules, surtout des poids lourds, et permettra un transport plus rapide et moins coûteux.
Une fois achevée, cette autoroute permettra aux voitures de parcourir la distance entre Antananarivo et Toamasina en 2h30 seulement, tandis que les camions bénéficieront également d’un trajet plus rapide. Cela augmentera la capacité de transport de marchandises et la fréquence des échanges commerciaux, tout en réduisant le risque d’accidents de la route sur la RN2.
Un projet soutenu par la population
La visite présidentielle a rassemblé de nombreux habitants des communes d’Ambatolampy Tsimahafotsy, d’Ambohimanga et des zones avoisinantes. Leur présence nombreuse témoigne du soutien populaire pour ce projet. Le ministre des Travaux publics a rappelé que le lancement des travaux, le 15 octobre dernier, a été précédé de consultations avec les communautés locales pour s’assurer de leur adhésion et adapter le tracé de l’autoroute.
En respectant les normes environnementales, l’autoroute évite les rizières dès le PK3 et contourne la colline d’Ambohimanga, un site classé au patrimoine mondial.
Des équipements de pointe pour une construction accélérée
L’entreprise égyptienne SAMCRETE, experte en infrastructures en Afrique, est en charge de ce chantier ambitieux. Afin d’accélérer les travaux, elle utilise la machine FDR, un équipement multifonction permettant d’effectuer quatre tâches simultanément : mélanger le ciment, compacter le sol, arroser et sécher le terrain. Cela permet d’obtenir un sol solide et homogène tout en réduisant considérablement le temps de construction.
La machine FDR, une première dans la région de l’Afrique de l’Est, triplera la vitesse des travaux. SAMCRETE utilise également du géotextile pour le soubassement de l’autoroute, une technique qui protégera la route contre les infiltrations d’eau, assurant ainsi sa durabilité.