La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) demeure une priorité absolue à Madagascar. « Il est actuellement prioritaire de soutenir et de réhabiliter les victimes de violence afin qu’elles deviennent autonomes et confiantes en elles-mêmes », a déclaré Mialy Rajoelina, première dame et présidente de l’association Fitia, lors de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cet événement, connu sous le nom de « Orange Day », s’est tenu à Mahamasina le 25 novembre.
Une baisse notable des cas de violence
La date du 25 novembre marque le début des 16 jours d’activisme dédiés à la prévention et à la lutte contre les violences basées sur le genre. Malgré les efforts constants, la violence demeure une réalité préoccupante. Toutefois, les statistiques récentes montrent une baisse significative du nombre de cas signalés. Actuellement, 12 cas de viols par mois sont portés devant la justice, contre 50 cas par mois auparavant. Entre janvier et octobre 2024, environ 586 cas ont été enregistrés. Cette diminution est attribuée à la mise en place de lois et de mesures spécifiques relatives aux violences sexuelles.
Des actions concrètes pour soutenir les victimes
Plusieurs initiatives ont été lancées pour venir en aide aux victimes. Le Centre Vonjy, par exemple, a enregistré près de 14 000 cas de violences depuis sa création. Parmi eux, plus de 10 000 victimes ont bénéficié d’une prise en charge complète, incluant des formations professionnelles et un accompagnement personnalisé. Ces mesures visent à réinsérer les victimes dans la société tout en renforçant leur autonomie.
Signaler pour prévenir
Pour combattre efficacement ce fléau, plusieurs points de contact ont été mis en place pour signaler les cas de violence. Les victimes ou les témoins peuvent se tourner vers les responsables au niveau des fokontany (villages), les forces de l’ordre ou encore les services spécialisés. Un numéro vert, le 813, est également disponible pour recevoir les signalements et orienter les victimes vers les structures appropriées.
La première dame a rappelé que la lutte contre les violences basées sur le genre est un combat collectif et continu : « Il est temps d’éradiquer la violence sous toutes ses formes. »