Remblayage illicite : la chasse aux “mafias” est lancée – Déjà 11 camions interceptés

L’étau se resserre sur les mafieux du  reseaux de remblayage illégal…

Au cours de la première moitié de ce mois de novembre 2024, de nombreux camions se sont livrés à des activités de remblayage de terrain illégal, selon les informations du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation.

« 11 poids lourds ont été pris en flagrant délit et sont actuellement immobilisés dans des fourrières », a indiqué le communiqué. 13 autres véhicules ont pris la fuite, mais des investigations et recherches sont en cours pour retrouver les responsables.

Quatre zones concernées

Quatre zones autour d’Antananarivo sont particulièrement touchées par ces activités illégales de remblayage : les environs du By-pass, Ankasina, Ambohimangakely et Ambohijanaka. Ces pratiques ont causé des dégâts importants sur les infrastructures et les biens publics, les rendant souvent inutilisables.
Il convient de rappeler que, conformément au décret n°2022-241 du 23 février 2022, toute activité de remblayage est suspendue et interdite.
Face à cette situation, l’État, par le biais du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, intensifie ses actions pour poursuivre les réseaux organisés derrière ces actes qualifiés de « mafia », qui s’accompagnent souvent de vols de terrains.

Brigade spécialisée

De nombreuses personnes impliquées dans ces infractions utilisent le nom de responsables publics. Parmi elles figurent d’anciens maires abusant de leur autorité pour délivrer des autorisations malgré les avertissements des autorités compétentes.
Le Ministère concerné a déclaré : « Une Brigade Spécialisée sera créée au sein du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation. Elle regroupera la Gendarmerie, la Police, les Préfectures et le Ministère pour lutter spécifiquement contre le remblayage illégal. Cette brigade soutiendra également les Polices d’Aménagement du Territoire. »

Le remblayage illégal a des répercussions directes sur la vie quotidienne des habitants. Il est l’une des principales causes des inondations dans les plaines et les zones basses durant la saison des pluies. Cela empêche l’irrigation des rizières en raison de la dégradation des infrastructures et du colmatage des canaux d’irrigation, aggravé par des déchets flottants et des constructions dans des zones non constructibles.
Le vol et la dégradation des biens communs sont également fréquents.
Pour protéger la population durant cette période de pluies, le Ministère renforce les campagnes de sensibilisation et de nettoyage avec l’appui de ses partenaires.