Le taux mondial d’enregistrement des naissances : Progression mondiale de 2% et régression de 9% pour Madagascar

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Cependant, 150 millions d’enfants de moins de 5 ans, soit environ 2 sur 10, n’ont toujours pas été déclarés et restent invisibles pour les systèmes gouvernementaux, selon le rapport de l’UNICEF intitulé « The Right Start in Life: Global levels and trends in birth registration, 2024 update » (Pour un bon départ dans la vie : Taux et tendances en matière d’enregistrement des naissances dans le monde, mise à jour 2024), publié le 11 décembre 2024, jour du 78ᵉ anniversaire de l’ONG. Le récent rapport met en lumière les avancées réalisées tout en soulignant les inégalités persistantes, notamment parmi les régions d’Afrique subsaharienne, qui empêchent encore des millions d’enfants d’obtenir une identité juridique.

En ce qui concerne la Grande Île, le taux national d’enregistrement des naissances a fortement chuté en dix ans, passant de 83 % en 2012 à 74 % en 2021. Cependant, il existe une grande disparité entre les régions, avec un taux d’enregistrement des naissances de 97 % à Analamanga contre seulement 42 % à Atsimo Andrefana, créant ainsi une situation inéquitable entre les différents groupes d’enfants.

Face à cela, le Comité International des Droits de l’Enfant a émis des recommandations concernant l’enregistrement des naissances à Madagascar, en préconisant les mesures suivantes : « À prendre des mesures pour inverser les tendances à la baisse des déclarations de naissances, notamment en allouant des ressources suffisantes à l’application du plan stratégique national pour les registres et statistiques de l’état civil et en prenant des mesures concertées, par exemple en permettant la déclaration tardive et gratuite des naissances et en augmentant le taux d’enregistrement des naissances dans les zones où il est très bas, particulièrement dans la région Atsimo Andrefana. »

« L’enregistrement des naissances garantit la reconnaissance juridique immédiate des enfants, posant ainsi les fondements nécessaires à leur protection contre le mauvais traitement et l’exploitation, ainsi qu’à l’accès aux services essentiels tels que la vaccination, les soins de santé et l’éducation », explique Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.

Pour assurer la reconnaissance et la protection de chaque enfant, l’organisation recommande les actions suivantes : enregistrer chaque naissance, simplifier les procédures administratives, s’appuyer sur les programmes de santé, de protection sociale et d’éducation, et mettre en place les réformes juridiques nécessaires pour rendre le système d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques plus inclusif et équitable.

À noter que l’article 7 de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant affirme le droit de tout enfant à ce que son identité soit établie « immédiatement » après sa naissance par le biais de l’enregistrement des naissances.