Une affaire de suspicion de détournement de cocaïne à Nosy Be, survenue en août 2024, impliquant des gendarmes et quatre civils, pourrait être comparue devant le Pôle Anti-Corruption (PAC) d’Antananarivo demain. Après la déclaration publique du Procureur Général du PAC concernant cette affaire, un autre son de cloche est apparu, celui des avocats de la défense.
Primo, les civils suspects (trois femmes et un homme) sont accusés sans preuve tangible, selon leurs avocats, qui dénoncent également des irrégularités dans l’enquête. Une perquisition menée à leur domicile, sur leur lieu de travail et sur leurs téléphones n’a révélé aucun élément de preuve. Selon leurs avocats, ces 4 civils sont en réalité victimes d’une dénonciation infondée.
Secundo, le Pôle Anti-Corruption (PAC) d’Antananarivo, juridiction se disant compétente, gère l’affaire alors que l’infraction a été commise à Nosy Be, où se trouvent les domiciles des suspects, sans exception. Ce manquement soulève des interrogations sur la transparence et l’impartialité de la procédure en cours, ainsi que sur la question de la compétence des juridictions, étant donné que le PAC de Majunga est normalement compétent pour ce type d’affaire.
Face à ces irrégularités, il est impératif que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les principes fondamentaux de justice et d’équité soient respectés. » Nous demandons une enquête impartiale et indépendante, et appelons à la libération immédiate des civils injustement détenus, en l’absence de toute preuve de leur implication » , a souligné le communiqué émanant des avocats de la défense.