
Située à une quinzaine de kilomètres d’Antananarivo, la commune de Soalandy Ankadivoribe, dans le district d’Atsimondrano, affiche une forte mobilisation autour de la planification familiale. Comptant près de 14 000 habitants, majoritairement des femmes, la localité vit principalement de l’agriculture, de l’élevage et du travail dans les carrières. Des activités ardues, souvent mal rémunérées, qui incitent de nombreux foyers à mieux maîtriser leur fécondité.

Face aux difficultés économiques, les mères de famille, avec le soutien de leurs conjoints, choisissent d’adopter la planification des naissances. Leur objectif : éviter les grossesses non désirées et offrir un avenir meilleur à leurs enfants. Les méthodes les plus répandues restent l’injection trimestrielle et la pilule, selon une enquête menée au niveau du centre de santé de base II (CSB II) local.
Cependant, la commune a connu des pénuries de contraceptifs. Une situation qui a contraint certaines femmes à se déplacer jusqu’à Anosizato ou Ampitatafika pour se procurer les produits nécessaires. Une démarche coûteuse, mais essentielle pour la santé et la stabilité des foyers.

Chaque jour, une dizaine de femmes âgées de 18 à 45 ans fréquentent le CSB II pour bénéficier de services de planification familiale. « Jusqu’à présent, aucune adolescente ni jeune fille n’a encore eu recours à ces méthodes », précise Rasazy Zoé, une responsable locale. Pour beaucoup, malgré les difficultés du quotidien, la planification familiale est perçue comme un acte de responsabilité et de progrès.
À l’échelle nationale, les chiffres demeurent préoccupants : dix femmes meurent chaque jour en raison de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Les grossesses précoces, notamment chez les adolescentes, figurent parmi les causes principales.
C’est pour réduire ces drames que les autorités sanitaires encouragent la promotion de la planification familiale. Actuellement, le taux d’utilisation des méthodes modernes est estimé à 43 %, mais le gouvernement ambitionne de porter ce chiffre à 60 % d’ici 2030. Un objectif crucial pour préserver la santé des mères et garantir un avenir plus sûr aux familles malgaches.
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