Le Gouvernement malgache salue avec émotion la publication du décret n°2025-309 du 2 avril 2025 par la République française, officialisant la restitution de restes humains appartenant à d’illustres figures du Royaume Sakalava. Parmi eux figurent le crâne de l’Ampanjaka Toera et ceux de deux guerriers sakalava, dont la valeur mémorielle et symbolique est inestimable pour le peuple malgache.
Cette décision, fruit de plusieurs années de démarches diplomatiques et de coopération patrimoniale, marque une avancée significative dans le renforcement des liens historiques entre Madagascar et la France. Le gouvernement malgache a exprimé sa profonde gratitude envers l’État français pour avoir permis l’aboutissement de ce processus.
À la suite de cette annonce, le Président de la République, Andry Rajoelina, a reçu en audience le 4 avril 2025, au Palais d’État d’Ambohitsorohitra, des représentants de la famille princière sakalava ainsi que des élus de la région Menabe. L’objectif était de discuter des modalités de réception des restes humains sur le sol malgache, plus précisément à Belo sur Tsiribihina, dans le district de Menabe.
Il est à noter que le décret français prévoit un délai d’un an, à compter de sa publication au Journal officiel de la République française (soit le 3 avril 2025), pour la restitution effective de ces restes, actuellement conservés au Musée de l’Homme à Paris.
À l’issue de cette rencontre, plusieurs décisions ont été prises :
Le report des cérémonies officielles de restitution au mois d’août, afin de respecter les rites et coutumes sakalava ;
L’organisation d’une cérémonie solennelle, à la hauteur de la portée historique et culturelle du retour des restes de l’Ampanjaka Toera ;
La construction d’un nouveau zomba (mausolée royal) à Ambiky, ancienne capitale du Royaume Sakalava, pour accueillir les crânes dans la dignité et la paix.
Le Président Rajoelina a réaffirmé son souhait que cette restitution se déroule dans un esprit d’unité nationale et de respect des traditions. Il a appelé à un moment de recueillement commun, symbolique d’un retour aux racines et d’une mémoire enfin restaurée.