La présence de deux hôtels exploités par des ressortissants étrangers sur l’île de Nosy Sakatia Nosy Be suscite de vives interrogations. Selon plusieurs sources locales, ces établissements, fonctionnent depuis près de dix ans sans autorisation officielle du ministère du Tourisme.
Ces hôtels, implantés dans les réserves foncières touristiques d’Ampasindava-Sakatia, n’auraient jamais régularisé leur situation administrative. De plus, ils ne s’acquitteraient pas des taxes obligatoires, notamment la taxe de séjour due à la Commune urbaine de Nosy Be. Les bénéfices générés profiteraient uniquement aux exploitants, privant ainsi l’État et la collectivité locale de recettes importantes. Le ministère du Tourisme avait pourtant adressé une lettre de mise en demeure aux concernés le 7 janvier 2025. Mais à ce jour, aucune suite concrète n’aurait été donnée et les activités se poursuivent normalement.
Cette situation soulève des critiques sur la responsabilité des autorités compétentes. « Pourquoi des établissements étrangers peuvent-ils continuer à fonctionner en toute impunité, alors que pour des opérateurs malagasy, la moindre irrégularité entraîne sanctions et fermetures ? » s’interrogent certains observateurs. Les opérateurs locaux dénoncent également une concurrence déloyale.
Entre non-paiement des impôts, absence d’autorisation et pratiques commerciales jugées déloyales, cette affaire met en lumière les failles dans le contrôle du secteur touristique et pose une question de fond : l’État applique-t-il les mêmes règles pour tous, ou existe-t-il une tolérance particulière pour certains opérateurs étrangers ?
