
Violence envers des femmes journalistes : Moins de dix osent dénoncer à Madagascar
Dans le monde du journalisme, les femmes font face à des violences psychologiques et physiques qui entravent non seulement leur sécurité, mais aussi leur liberté d’expression. De nombreuses journalistes à travers le monde, et particulièrement à Madagascar, sont victimes de violences dans l’exercice de leur métier. Ces violences prennent diverses formes, mais l’une des plus courantes est le harcèlement de la part des employeurs ou des responsables qui exigent des informations, souvent par la menace, lorsque ces femmes refusent ou ne cèdent pas à leurs demandes.
Le constat est alarmant : bien que ces violences soient courantes, peu de victimes osent en parler. En effet, moins de dix journalistes seraient prêtes à dénoncer ces abus, … La peur de perdre leur emploi, la précarité de leur situation professionnelle et les conséquences possibles sur leur famille ou leur réputation les poussent à se taire, malgré les pressions.
Face à ce constat, l’ONG Ilontsera a décidé de prendre les choses en main. L’organisation a lancé le projet A-viavy, une initiative ayant pour objectif de protéger, assister et accompagner les femmes journalistes malgaches victimes de violence dans l’exercice de leur profession. Ce projet a ensuite pour objectif de leur offrir un soutien juridique, ainsi qu’un cadre sécurisé pour dénoncer les abus dont elles sont victimes.
Dans ce cadre, l’ONG Ilontsera collabore avec le Cabinet Randrianasolo, qui met à disposition des avocats spécialisés pour accompagner les journalistes dans leurs démarches légales et les aider à surmonter les obstacles juridiques. Ce partenariat a pour but d’ apporter une réponse concrète et efficace face à la violence qu’elles subissent.
Cependant, les obstacles ne se limitent pas uniquement à la violence physique ou verbale. De nombreux blocages et manipulations surviennent aussi dans les lieux de travail. Ces comportements abusifs, souvent passés sous silence, proviennent parfois des employeurs, mais aussi des collègues, pour des raisons personnelles ou professionnelles….