Conférence des Nations Unies sur l’Océan à Nice : Madagascar porte sa voix  pour la défense des océans

Nice

Le coup d’envoi de la IIIᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3) a été donné ce lundi à Nice, en France, dans une atmosphère solennelle marquée par l’urgence des enjeux climatiques. Coorganisée par la France et le Costa Rica, cette rencontre internationale réunit 124 pays, dont 63 sont représentés au plus haut niveau, avec la participation active de Madagascar.

Le Président Andry Rajoelina conduit la délégation malgache, accompagné du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, et du ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Dr Paubert Mahatante Tsimanaoraty. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a procédé à l’ouverture officielle de cette conférence mondiale, aux côtés du Président français Emmanuel Macron et du Président costaricien Rodrigo Chaves Robles.

Une prise de position ferme du Président Rajoelina

Lors de son intervention à la session plénière, le Président Rajoelina a livré un discours engagé, affirmant que Madagascar « ne restera pas spectateur, mais prendra part activement à la protection des océans ». Il a rappelé que le pays, avec une zone maritime de 2,39 millions de km², est particulièrement vulnérable aux conséquences du dérèglement climatique : intensification des cyclones, montée du niveau de la mer, pollution, et raréfaction des ressources halieutiques.

Le chef de l’État a dénoncé les activités de pêche illégale et non réglementée, ainsi que l’exploitation anarchique des ressources marines. Il a souligné l’urgence de renforcer la souveraineté maritime de Madagascar, notamment en interdisant l’exploitation commerciale des récifs coralliens et en promouvant une économie bleue durable, axée sur la pêche artisanale, l’écotourisme et la préservation de la biodiversité.

Plaidoyer pour une coopération et des financements accrus

Le Président Andry RAJOELINA a également lancé un appel à la solidarité internationale, en insistant sur la nécessité pour les pays insulaires comme Madagascar de bénéficier d’un financement climatique adapté, permettant de mettre en œuvre des politiques de conservation et de résilience.

Il a plaidé pour que les savoirs traditionnels des communautés côtières soient pleinement intégrés dans les stratégies publiques, soulignant que ces populations sont les premières concernées et les premières actrices de la protection des écosystèmes marins.

Madagascar acteur du changement

En signant l’accord BBNJ sur la biodiversité en haute mer, Madagascar réaffirme sa volonté d’être un acteur engagé dans la gouvernance des océans. Le Président Rajoelina s’est engagé à faire ratifier rapidement cet accord, qui ouvre la voie à une régulation mondiale plus équitable des ressources marines au-delà des juridictions nationales.

Vers un océan mieux protégé

La Conférence UNOC 3 vise à faire avancer l’Objectif de Développement Durable (ODD) n°14, dédié à la conservation et à l’exploitation durable des océans. Pour Madagascar, les attentes sont nombreuses : lutte contre la pollution, gestion durable des ressources halieutiques, sécurisation des moyens de subsistance des pêcheurs et transition vers une économie bleue responsable.

Alors que les regards du monde sont tournés vers Nice, Madagascar entend faire entendre sa voix avec clarté : protéger l’océan, c’est préserver l’avenir de l’humanité.