
À la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le président Andry Rajoelina a appelé au maintien de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), soulignant son rôle crucial pour l’emploi et le développement économique à Madagascar et dans les pays de la SADC.
« L’Agoa n’est pas qu’une loi commerciale, ce sont des vies, des familles et des communautés qui se battent pour leur dignité », a déclaré le président à la tribune, rappelant l’impact humain derrière ce programme. Adopté en 2000, l’Agoa permet à plusieurs pays d’Afrique subsaharienne d’exporter vers les États-Unis sans droits de douane, mais il arrive à échéance ce mois-ci, menaçant des milliers d’emplois.
Pour Madagascar, ce sont environ 150 000 emplois directs et près de 400 000 emplois indirects qui dépendent de ce mécanisme. Le chef de l’État a également souligné que les 14 pays bénéficiaires de la SADC exportent chaque année plus de 11 milliards de dollars grâce à l’Agoa, impliquant plus de 1,7 million de personnes. « La disparition de ce programme entraînerait la perte de centaines de milliers d’emplois et menacerait la stabilité sociale dans nos pays », a-t-il averti.
Dans son allocution, Andry Rajoelina a mis en avant la nécessité d’un partenariat durable entre l’Afrique et les États-Unis, plaidant pour des échanges justes et une prospérité partagée. Il a également relié la question de l’Agoa à la paix et à la sécurité économique, en rappelant que les guerres commerciales, silencieuses mais destructrices, impactent directement l’emploi et le revenu de millions de personnes.
Le président a profité de cette tribune internationale pour réitérer son appel à « une justice climatique ». Il a dénoncé les conséquences du changement climatique sur Madagascar et insisté sur la responsabilité des pays pollueurs ainsi que sur l’importance des financements promis pour l’adaptation.
Dans le contexte de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, dont le thème est « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’Homme », Andry Rajoelina a conclu en appelant à l’unité et à la solidarité internationale pour bâtir la prospérité plutôt que de céder à la division et aux affrontements.