CRAINDRE A CELUI QUI FAIT ESPOIR

« Ayez peur de Dieu ! »professe le chrétien. « Craignez à celui de qui (ou duquel), j’ai peur ! » s’exclame un profane. Chrétien ou profane voulant conseiller quiconque, n’ayant ni foi ni loi, faire le pire à ses semblables. Et ce, pour qu’il s’en abstienne. Pour être précis, il faudra distinguer les fidèles dans leur statut, de sorte que l’on peut en différencier trois sortes : primo, le chrétien authentique, c’est celui qui est dévoué profondément à la profession religieuse ; lequel est prêt à tout sacrifier : la vie et de l’argent – martyre et dîme – pour louer la sainte trinité. Secundo, le chrétien de nom, il s’agit de celui qui n’a qu’à se faire inscrire dans la liste des fidèles d’une église ou d’un temple, de peur que l’on ne l’oublie au jour de la grande festivité pastorale ou pascale ou encore autres ; et afin de lui permettre à participer à toutes les activités de l’église qui constituent pour lui une occasion de s’exhibitionner en parade ou de monter à tous de quoi il est capable avec ses avoirs. Enfin, la troisième sorte des fidèles peut être appelé chrétien d’habitude, du fait qu’il est membre de la famille d’un prêtre, d’un pasteur ou d’un diacre. Lui est de s’habituer à joindre le temple ou l’église tout le dimanche ; faisant montre à ses parents ou au monde, se croyant être sage de suivre la morale chrétienne qui se l’avère dicté par ses aïeux.  En ce qui concerne le profane, peu importe ! celui croyant en rien se distingue de celui qui est porté à l’idolâtrie ou au culte traditionnel animiste. Pourquoi n’en a-t-il pas raison ?! Il s’attache à ce que le chrétien ne tient point.

Foi et croyance

De par ces points d’éclaircissement, il en résulte qu’on s’exige de définir ce qu’est la foi et la croyance. C’est un sujet difficile et sensible au fait, mais pouvant expliquer une thèse probable. Il se peut en déduire que foi et croyance se distinguent dans leur objet ainsi que dans leur sujet. On entend par croire, alors, le fait de s’assurer à une chose vraie, vraisemblable ou possible. Croire constitue une opération abstraite su la possible faculté d’exister ou de se répercuter sur un objet d’attention. Il s’en suit que tous les êtres humains, sains d’âme et d’esprit ou non, peuvent être sujet de la croyance. C’est pour cette raison, sage ou fou, par exemple, sont dû nourrir du présent, s’assurant à vivre demain.

La foi est toute autre chose. La professer sous-entend parler de la religion ainsi que des fidèles. Ainsi sujet ne peut être qualifié à autrui qui n’a jamais mis ses pieds à l’église ou au temple ; ou à celui s’étant porté à l’idolâtrie. Fétichisme et religion se différencient, l’un à l’autre, suivant le statut de leur sujet. Le premier se voit pareil à un culte ou rituel des peuples barbares – sauvages ou esclaves – la seconde, une pratique au procédé des peuples éclairés comme disait Montesquieu, écrivain et philosophe français. Peu importe le préjugé ! la foi se définit comme la confiance absolue à un être spirituel, suprême et omnipotent que l’on espère à apporter une solution miraculeuse à tous les problèmes existentiels. On dira, enfin, que la foi est de la religion, la croyance de la profanation.

Espérer le pire qu’advienne le meilleur

Caractères requis que l’église ou le temple tel qu’il lui faudrait, l’écrivain français de XVIIème de déclarer : « Les hommes sont extrêmement portés à espérer et à craindre, et une religion qui n’aurait ni enfer ni paradis ne saurait guère leur plaire. » D’en déduire que l’église ou le temple devrait enseigner selon deux méthodes pédagogiques différentes :  soit menacer avec un bâton férocement intelligent de manière à ce qu’on abandonne le mal ; soit promettre une belle récompense à celui qui aime faire du bien. Pourtant, cela est loin d’avoir du sens sans que l’on sache comprendre distinctivement ou clairement les termes espérance et espoir d’une part, le pire d’autre part.

En effet, espérer se conçoit comme attendre quelque chose de réelle avec assurance absolue. Disons, par exemple, espérance de vie, c’est une grandeur mesurable concernant la longévité humaine. Quant à l’espoir, plus précisément avoir de l’espoir, il s’agit d’attendre en confiance quelque chose d’abstraite. Comme quoi, l’on cite : « L’espoir fait vivre les imbéciles. » Ces derniers n’ont pas assez de la croyance à la tombée improbable et impossible de la lune et des étoiles sur la terre.

Concernant le mal, il présente une structure binaire comportant deux éléments qui se conjuguent pour produire le sens du mot « mal ». En conséquence, on s’aperçoit qu’un truc est mauvais, car il est d’essence et d’effet destructifs ; tel est la maladie. Un acte est également taxé du pire, puisqu’il a été commis, non pas, selon la règle ni, non plus, tenant compte de la morale de façon qu’il nuit la victime. Voilà ce qui a eu lieu dans une procédure pénale corrompue, qui a comme objectif d’inculper à tort un innocent, lequel n’aurait comme sort que la détention. Un fait s’avère pire, parce qu’il cause du mal, du malheur et de l’ennui. Un acte n’est pas bon dans son but qui est de faire du mal à quelqu’un et d’avoir en retour une satisfaction malsaine. Enfin, un procédé qualifié dangereux dans sa pratique ainsi que dans son conséquence. C’est pourquoi l’avortement constitue un fait et acte pénalement interdits au risque d’une incrimination pour celui qui les aurait commis, vue qu’il s’agit d’infliger des maux à une femme ou à une fille et de provoquer la mort de son fœtus

Une église dissolue

De tout évidence, si une religion veut présenter un caractère égrillard, il lui est requis de montrer et de respecter une morale pure. Pourquoi et comment alors se rallier au catholique dont le prélat autorise la célébration du mariage pour tous en dehors de la liturgie ? Aimerait-on toujours fréquenter le temple protestant, qui aurait dû omettre d’assurer la garde de son troupeau, défendant une cause perdue d’avance ; laquelle le pousse à fomenter un coup d’Etat extraconstitutionnel qu’il a formulé dans un soi-disant feuille de route. Mettre les pieds dans l’église de Daoud, c’est de suivre un Film d’action qui a comme scenario la bataille cérémoniale et la lutte de trône entre les pasteurs. Et ce, c’est de se prévaloir le droit de succession – et du trône et des avoirs – du défunt pasteur

.De par tous ces embrouillements, étant donné qu’ils savent profiter l’occasion, les nouveaux jeunes temples arrivent à se prospérer dans leurs manières. Ils promettent une lune blanche et des étoiles bleues pour attacher leurs fidèles, sans oublier d’obliger de les faire peur de vêtir en pourpre et de mettre un calot noir, ainsi que d’un ventre affamé et d’une gorge assoiffée en enfer. Les prédicateurs étrangers aguichent les chrétiens au moyen de célébrer les messes du jour et du dimanche dans une ambiance d’une louange festive. Tout cela n’empêche pas l’église de vider les poches de ses troupeau en le sommant de fournir les dîmes et de payer les desseins. Cependant, en contrepartie des miracles leur seront tellement assurés qu’ils ont courage de faire le témoignage durant les messes ou à la télévision et à la radio. Pour en finir, dans l’objectif d’attacher leurs fidèles, les églises et les temples devront se faire espérer un paradis, non pas faire craindre l’enfer, car le mal déplait déjà, même en morale. Munir une carte de fidélité, Dieu, la Trinité vous promet les meilleurs et vous faire fuir les pires. Par ailleurs, on saura que toujours selon Montesquieu, rien n’est plus consolant pour les hommes, qu’un lieu où ils trouvent la divinité plus présente, et où tous ensemble ils font parler leur faiblesse et leur misère. Ainsi, afin de séduire, une église ou un temple devrait faire en sorte qu’il ou elle est capable de répondre présent(e) aux messes de consolation.

Zafy REARY

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