Andry Rajoelina : « LE BIANCO NE DOIT PAS ETRE UN INSTRUMENT D’INTIMIDATION »

Antananarivo, le 14 Aout 2024 – Le Président de la République, Andry Rajoelina, a affirmé aujourd’hui que le BIANCO ne doit pas être utilisé comme un outil d’intimidation ou de poursuite injuste. Ce message clair a été adressé dans un entretien avec la Presse, après la cérémonie de prestation de serment du nouveau Directeur Général du BIANCO, Gaby Nestor Razakamanantsoa, devant les juges de la Cour d’Appel.

Lors de cette occasion, le Président Rajoelina a insisté sur l’importance de redéfinir les priorités du BIANCO. Il a exigé des résultats concrets et rapides de la part du nouveau Directeur Général, en soulignant que les secteurs fonciers, les douanes et les organismes de l’État sont des domaines critiques qui doivent faire l’objet d’une attention particulière.

« Le premier défi est que le BIANCO ne doit pas être un bureau utilisé pour intimider et poursuivre les gens de manière injuste, mais il doit absolument être un bureau dédié à la lutte contre la corruption. Nous attendons des résultats rapides et durables », a martelé le Président Andry Rajoelina aujourd’hui à Anosy.

Parmi les priorités mentionnées par le Chef de l’État figurent la lutte contre les conflits fonciers, le vol de terres, et le démantèlement des réseaux de trafiquants de terres à travers Madagascar. « Il y a trop d’injustices, et beaucoup ont perdu leurs biens à cause des abus de pouvoir et des réseaux de voleurs de terres. C’est pourquoi j’ai demandé au nouveau Directeur Général du BIANCO de créer ou de renforcer un service spécifique pour lutter contre ces vols de terres », a-t-il ajouté.

Le deuxième axe de la mission du BIANCO portera sur l’examen approfondi de l’utilisation des fonds publics. « Il y a 1 300 milliards d’ariary de transferts vers les organismes d’État à travers le pays, mais une grande partie de ces fonds n’est pas utilisée correctement. C’est un domaine que nous devons également examiner de près », a précisé le Président Rajoelina.

En outre, le Président a abordé la question de la corruption au sein des douanes, soulignant que trop de personnes échappent au paiement des taxes et impôts, ce qui diminue les revenus de l’État. « Cela inclut ce qui se passe dans les aéroports où entrent les étrangers. Je demande fermement que des sanctions soient prises contre tous les responsables impliqués dans cette corruption », a-t-il déclaré.

Enfin, le Président Andry Rajoelina a rappelé que la lutte contre la corruption doit concerner la gestion des affaires publiques à tous les niveaux, des ministères jusqu’aux fokotany (unités administratives locales). « Nous exigeons des résultats durables dans cette lutte », a-t-il conclu.