Soavinandriana Itasy : LE LITRE D’ESSENCE VENDU A 6 500 AR

Soavinandriana Itasy, un district autrefois prospère et en plein développement, fait aujourd’hui face à un problème préoccupant : la flambée des prix du carburant. Malgré sa position stratégique, dotée de l’Université d’Itasy et carrefour vital vers Faratsiho et Antsirabe, cette commune urbaine est désormais sous l’emprise d’un marché noir florissant, où les prix du carburant atteignent des sommets.

Dans ce district, une unique station-service est en place, mais la situation de son approvisionnement reste mystérieuse. Ce qui inquiète réellement, c’est le prix exorbitant du litre d’essence. Le carburant, essentiel pour les Tuc Tuc, les deux-roues, et les taxis-brousse, est devenu aussi indispensable que le pain quotidien.

Face à cette situation, les habitants n’ont d’autre choix que de se tourner vers le marché noir, où le litre d’essence est vendu à 6 500 Ar, contre un prix officiel de 5 900 Ar à la pompe, soit une marge scandaleuse de 600 Ar par litre.

Le plus inquiétant, c’est que ces vendeurs d’essence illégaux n’opèrent pas dans l’ombre. Au contraire, ils exposent leurs produits en plein jour, sous le nez des autorités locales. Sous les yeux de tous, les bidons d’essence – souvent des bouteilles en plastique – jonchent les trottoirs, comme si cette pratique était devenue la norme.

Quoi qu’il en soit, cette pratique n’est pas dans l’intérêt du public ni des consommateurs, mais profite à quelques businessmen qui s’enrichissent au détriment de la population. En cette période de grande affluence, il est urgent que des mesures soient prises pour mettre fin à cette exploitation.

Tojo RAMILIANTA