LE SOUVERAIN A DIABOLIQUEMENT PROMIS

Pour attirer l’attention de l’opinion publique sur ce qu’il manœuvre dans sa politique, le souverain n’a pas honte de promettre le mont et merveille, et chante  la lune et les étoiles ; étant donné que les clients pensent, à leur foi,  qu’un chef comporte deux intéressements conséquents : primo,  dans une affaire mafieuse, il est un parapluie, et secundo, ses poches sont un portefeuille rempli des sous. Marcher avec un souverain, toujours selon les clients, les rend nobles et clergés ; s’acquérir avec un chef garnit le panier. Par ailleurs, un patron est habilité à tout accomplir  ainsi qu’à tout posséder.

Le roi souverain est une providence

« L’Etat, c’est Moi.» professe le Roi Louis VIV. Il est, en effet, l’Etat-providence ; sa parole rend être riche et avoir en abondance ; son désir est un ordre et ses verbes une loi. Les prénoms de son peuple sont Richard, Prospère, Benoit et Arthur. Quelle nation bénie et puissante ! Si on est ses rivaux dans une bataille, on n’osera que prendre tangente ; et ce, pour confirmer la résignation selon laquelle le combat des pauvres est toujours voué à l’échec.

La promesse à double face

Pourquoi alors ne pas avoir foi à la promesse diabolique d’un souverain ? Du fait qu’un tel serment semble à un vêtement à double face. La face Une répond à ce que l’on engage à bien effectuer : le bonheur et la merveille ; la face Deux montre la déception causée par l’engagement trompeur de celui qui donne à espérer. On saura que dans la festivité de la cour, le roi sème de l’alcool – merveille promise – et les clients récoltent de l’ivresse. Ainsi, en déduire : beau temps parti,  déluge qui suit.

Le mont est une arme et une merveille

Qui a le courage d’haïr le mont et la merveille ? Peut-on penser que le souverain d’antan est fou de bâtir sur le haut d’une ville ? Le palais de la reine de Madagascar est fondé sur la montagne surplombant la pierre sacrée du stade de Barea. Cela serait pour deux raison : surveiller sur la haute ville assurerait à surprendre les attaques assaillant les quatre coins de de la Capitale d’une part ; regarder  là-haut permettrait de contempler la verdure, la prairie, la plaine et les rizières de la noblesse et des vassaux jadis, et de jouir la brillance et la merveille des lumières de la ville actuelle, garantirait également la promotion des chefs d’œuvre des auteurs, des écrivains et des peintres d’autre part.

Le souverain professe un mythe

Le souverain est un Rapeto, un homme géant de la mythologie malagasy, qui promet d’offrir la lune à sa fille. Il la trompe, car il s’engage à lui fournir comme cadeau une créature qui ne lui appartient guère. Il vaudra mieux en faire attention : «  un fourbu qui vend  un village volcanique cède à prix un demain insaisissable. «  C’est honteux alors ! s’exclame un pauvre sage, si j’étais à sa place, je continuerais à parfaire ce que le Créateur n’a pas encore fini dans sa vision. » Lui de poursuivre : « Cela m’assurerait une prière exhaussée, parce que j’ai parachevé ce que Dieu, l’omniscient,a voulu pour son peuple. »

Zafy REARY

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