DEPUTATION DE LA GRANDE ILE : QUI A CENS CANDIDAT

En Afrique, presque tous les pouvoirs actuels se veulent être démocratiques. On répète : s’en vouloir être, vu qu’il incite le peuple à participer aux élections universelles et inclusives ; reconnues de tous, alors que le mode de participation enregistre déjà un vice de forme. A cause de cette vicissitude, laquelle est ajouté d’un caractère impatient et prêt à tout sacrifier, même des vies humaines, pour un trône éphémère  et contesté par la communauté international ; des officiers militaires africains, formé à l’étranger – en l’occurrence, hélas les sortants de l’académie militaire malagasy (ACMIL), se sont engagé, per fas nefas,  en un coup d’Etat tellement féroce que les trois chefs Putschiste du cornes de l’Afrique, ont fini par une déclaration tripartite solennelle et officielle concernant leur retrait de la communauté de développement économique de l’Afrique de l’ouest ( CDEAO). Et ce, dans le dessein de raffermir leur relation fraternelle et de renforcer une coopération à multiple facette et conséquente.

Limite de trois modes de scrutin

Pour être claire, on ne s’attardera pas à peindre l’histoire de l’institution politique africaine. Il vaudra mieux noter qu’ils existent trois modes de scrutin afin de désigner des dirigent au poste du chef de l’exécutif et à celui du parlement. A ce propos, on cite alors le suffrage censitaire, le suffrage capacitaire et enfin celui universel.

En ce qui concerne le premier mode d’élection, pour y participer, il faut payer une somme d’argent appelé CENS – comme l’Etat Malagasy désigne actuellement caution électorale. Une telle pratique parait malsaine, partielle et exclusive au XVII et XVIIIème siècles. Rappelons qu’à cette époque-là, on fut sous la monarchie parlementaire – c’est-à-dire qu’il s’agit d’un Etat dirigé par un(e) monarque, entouré de la noblesse et des clergés et assisté du parlement. L’entourage du souverain fut riche, du fait que la noblesse et les clergés jouissent d’une situation privilégiée. Il appartient à la première, au nombre réduit – un centaine de mille – un quart de surfaces cultivable. Elle perçoit les droits féodaux. Elle est compétente en matière de sécurité de territoire de telle sorte qu’elle assure la protection des vassaux et des paysans ; en contrepartie ces derniers lui doivent de différentes redevances. Quant au gens de l’église, ils ne payent presque pas d’impôts, alors qu’ils prélèvent la dîme des récoltes que leur doivent les paysans.

 A côté de ces hommes pécunieux, il y a ce que l’on appelle le Tiers- Etat compté jusqu’à 98 % de la population, constitué d’une classe miséreuse, contrainte de payer seule l’impôt ; cependant il n’y a presque rien de droit. Ce Tiers Etat regroupe les paysans, les artisans  et le bourgeois. Ce dernier, à cause de leurs niveaux intellectuels, occupe la profession libérale, le commerce et les industries desquels dépend l’économie du pays.

Ainsi, la majorité de la population ne peut pas participer à l’élection – soit être candidat soit être membre du collège électoral – vue sa pauvreté. Seule la bourgeoisie qui puisse en être compétent, rivaliser les clergés et la noblesse en majorité au parlement. On a fait alors long feu en ce qui concerne le développement de la nation. Et on aurait dû trouver un autre mode de scrutin.

Election inclusive comme utopie

Afin de pouvoir faire prendre part au suffrage les autres membres de la société impécunieuse, le parlement a lutté pour un autre mode de l’élection connu sous l’appellation suffrage capacitaire. Le scrutin n’est plus seulement une affaire des fortunés. Il devient un droit partagé entre les riches, intellectuellement paresseux croyant à la puissance pécuniaire : «  Somme peut tout faire » ; et les esprits ingénieux tels les commerçants et les industriels, les auteurs et écrivains qui se livrent au secret du corporatisme. Pourtant, cela ne résout point le problème de l’élection inclusive ; et voilà enfin arriver à embrasser en universalisme du scrutin auquel a-t-on foi comme à la fameuse élection démocratique.

Comme on vient de soulever ; ces modes de scrutin présentent toujours leurs limites, car ils ne peuvent pas garantir les essentiels de la votation qui consistent en le droit d’être candidat et en celui d’élire. Primo,  concernant le suffrage censitaire, on est incapable de se faire candidat lorsque l’on n’a pas de sous. Ce qui s’était passé lors de la dernière présidentielle de la Grand Ile – un scrutin censitaire à demi, étant donné que le misérable peut aller voter, mais n’a pas droit d’être candidat. L’ancien premier de la transition de la Lampe Orange est évincé, faute de quoi payer la caution électorale.

Secundo, le suffrage capacitaire auquel on n’attend rien comme panaché, parce qu’il élimine de droit de vote de ceux qui n’ont pas assez de matière grise. De toutes les façons, une pratique électorale pareille peut dégénérer à la crise électorale. La qualification de l’intellectuel apte au mode de scrutin peut également provoquer un débat farouche entre les politiques.

Quant au suffrage universel auquel l’on croit démocratique, il est idéal quand il s’agit de la participation inclusive, mais il ne peut pas assurer le caractère catholique – une élection par et pour tous et reconnue universellement. Cela vérifie ce que l’on affirme : «  un scrutin reconnu par la majorité, oui ; mais par tous, non ; c’est une utopie.

Ainsi, une bonne compréhension déconseillera d’induire un souverain en erreur. Un meilleur entourage prodigue toujours de bon conseil. Si un politicien compte soutenir son chef en essayant d’éliminer son opposition potentielle, il le pousse à bâtir sur le sable. Il faudra observer notamment qu’en  principe, la  politique est l’affaire du politicien, l’économie, celle des opérateurs économiques, vue que l’on ne peut pas courir après deux lièvres : être à la fois homme politique,  souciant du projet de société désintéressé pour la population, et un homme de l’économie, ne cessant de chercher à tout bâtir pour sa puissance et gloire.

Zafy REARY

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